lundi 11 avril 2011

Le compte rendu du vol par Louis

Arrivée a val louron parking du lac gavé de parapentiste. merde une compet série B parapente + de 60 machins qui comptent nous envahir l'air. je monte vite au 700 avec un ami. au deco vent d'ouest impossible de décoller coté val louron . vent de cul, dust, pas bon....on ouvre on part coté st lary. 13h30 on longe la crête petit dynamo thermique au ras du col, sa monte mal, je bascule coté 600 en passant le col d'azet. la,petit thermique sa monte difficilement et puis on est quand même un peu sous le vent. je fais un peu de gaz, 2300, décidé de ne pas rester la ou sa tape je traverse la vallée direction station peyragudes. la brise commence a rentrer, sur les faces sud je remonte 2700, sa tape toujours. je perds mon camarade de jeu en l'air. je trouve la masse d'air assez vivante, a la radio ils annoncent l'annulation de la manche parapente, trop de vent pour eux. je transit sur le céciré bon thermique 3600 tranquille air calme et froid. je continu sur bossost en passant super bagnières, des planeurs tournent déjà je remonte 3300. Bon j'irais pas sur le val d'aran je vois trop de neige sur les montagnes. Alors retour sur le céciré pour chercher mon ami decalé derrière moi. Sur céciré je refais 3600 lui bétonne le plafond 3800. des petits cumulus se forment sur la haute montagne. Je vais faire un peu de tourisme, je veux mettre un pied en Espagne. Transition par le queyrat j'arrive au lac du portillon, je passe le glacier et la frontière je m'avance vers benasque. c'est tranquille je suis haut. a la radio ils annoncent forte brise au lac de genos 40km rafales. je le sais pas encore mais l'ouest s'est renforcé, il rentre dans les basses couches avec la brise c'est fort. je fais demi tour revient en France. A l'abri des montagnes je passe par les gours blancs , lac caillaouasse, je reviens a la station électrique au cul de la vallée 2700 le vent fort de nouveau sa tape. je m'avance station val louron 2400 je remonte 3000 direction st lary. A la radio ils annoncent vent fort en bas sur le lac. je décide de finir le vol . A st lary je fait la diagonale direction arreau je me laisse descendre doucement en transition. je constate que c'est fort en voyant les risées de vent sur les lacs genos, avajan. devant arreau je traverse la vallée direction le petit lac de bordère derrière le pic du lion. Plus je descend, plus c'est turbulent. je passe le lac de bordère, la petite crête a 2400 je surveille au loin le lac de genos et les risées de vent qui brossent l'eau. L 'aile tombe je suis en apesanteur le trapèze disparait vers mes pieds le nez de l'aile me passe devant.

pour ce qui est du tumbling: 2400m tumbling donc par l'avant...je le comprend de suite c'est violent et brutal...l'aile tombe devant moi je passe sur le toit, j'entends les carbones craquer et rompre. je dois faire 2 tours en repassant sur le ventre, les câbles latéraux reliés a mi-trapèze claquent et sectionnent les montants...plus de trapèze , la speedbar reliée a un câble me fouette. Ca s'arrête de tourner. aile sur le toit je suis couché dos sur l'aile je la sens qui glisse vers le nez vers le bas. Je lève la tète, main droite sur la poignée parachute puis les deux mains, je tire, sa sort, je jette le pod le plus loin que je peux , il disparait sur ma gauche. je perds de vue le parachute, je ne sais pas s'il s'ouvre. l'aile est maintenant sur la tranche le nez vers le bas. je suis plaqué contre elle. main gauche j'attrape le volet bord de fuite pour me tenir "debout" je tire le zip, sort les jambes, je cherche le parachute je le vois pas, je trouve que sa descend vite, j'annonce mon tumbling-parachute a la radio aux copains et ma position approximative. sa descend vite je me dis que sa y est c'est fini. j'ai pas peur. je regarde en bas le sol me saute a la gueule je vois l'ombre de mon aile et au dessus l'ombre de la coupole du parachute. Putain c'est pas fini, allez encore un effort reste plus que 40 mètres. l'aile nez en bas balance d'une plume a l'autre. la droite touche le sol. impact brutal sur la bruyère.

pour ce qui est de "l'atterrissage" en parachute: impact a 1840m dans une petite cuvette au milieu de la pente au dessus du village de cazaux-dessus. sa ressemble plus a un impact qu'un atterrissage. je tombe sur les jambes et mon corps percute la structure de l'aile qui accroche le sol avant moi. je me retrouve couche au sol l'aile me recouvre comme un linceul. je suis toujours lucide. je comprends que je suis toujours vivant. je commence a bouger un tout petit peu. ca va j'ai pas mal. je rampe. je sors de dessous l'aile, tire les zip du harnais pour m'en extraire. je reste 1/2 heure assis a coté de mon aile a constater les dégâts, a regarder le ciel, la montagne, à apprécier d'être encore vivant. la radio crachote les copains arrivent.

conclusion: -pas de petit parachute en rigide sa descend trop vite ...le mien avait déjà 20 ans taille médium. il a très bien marché je l'avais vérifié un mois avant je l'embrasse il a fini sa vie. le prochain sera taille large.
-Du vent en montagne méfiance et prudence les conditions sont trop sportives pour les néophytes. restez lucides, comprenez la masse d'air, ayez les bon réflexes, prenez des marges de secu, ayez du matos en état.
-En montagne les conditions peuvent changer très vite. ici sa été le vent d'ouest qui s'est renforcé soudainement dans l'après midi lorsque nous étions déjà en l'air et par les basses couches allié a la brise, sources de turbulences des que l'on descend dans les bas de vallée.


la casse: le bonhomme: rien...a part des courbatures partout, contusions, entorse épaule gauche, genou droit.
l'aile: détruite en l'air du aux contraintes mécaniques du tumbling. trapèze explosé, coupé en 2. câbles latéraux des commandes sectionnés. volés fendus en divers endroit. les nervures cassé en deux sur toute la longueur de plumes. voile déchirée sur sa longueur en extrados. support de queue arrière fendu en 2(la queue a du fouetter l'air violemment peut être qu'elle a empêchée que je fasse + de 2 tours de tumbling). les push pin tordus. tubes de bout de plume du VR ont fouettés l'air et déchirés la voile. reste en place la pièce d'etarquage. il me reste a vérifier la quille et les bords d'attaques qui n'étaient pas cassés mais qui on du se tordre...

si tu me demandes si j'ai toujours envie de voler la réponse est oui. reste a régler les problèmes de matos cassé et de fric mais ce n'est pas grave.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Si c'est pas malheureux, aller se prendre un missile sol air de Khadafi dans le fion, au milieu des pyrénnées...au lieu d'etre tranquille dans les pantoufles à faire un scrabble, dans un bon canapé en correze:Bourricot va !!! A moins que ce soit pour justifier les rouleaux de dacron autocollant et les kilos de résine qu'il a dérobé sur un chantier naval à la Rochelle...Pour la reconstruction (pas du bonhomme, ça c'est pas possible) mais de la machine, il doit me rester un push pin (pas tordu) si ça peut aider...
opal

Anonyme a dit…

avec ce qu'il avait pris au chantier, il avait de quoi reconstruire son VR même s'il rentre actuellement dans le coffre de sa fiesta !
parce qu'il a aussi pris le carbone avec , faut pas oublier, même les gants il a .... lmais bon , il a choisi la facilité .. petit joueur , la bourougne
bises
manu

Anonyme a dit…

Merci pour ce récit et bienvenue au club Louis...
Pas toujours sympa. les commentaires des copains (mdr !) mais "Heureux celui qui peut faire du vol libre en bossant..."
Plus sérieusement, l'impression que donne ton récit, c'est celle d'une grande fragilité du VR pourtant certifié comme les ailes delta si je ne m'abuse... (mais je n'y connais rien en matière de rigide). Tu ne parles pas de barre arrachée des mains... mais l'entrée en tumbling est clairement violente. Tu ne parles pas non plus de choc entre l'aile et toi mais l'entorse à l'épaule, c'est quoi ?
Oui, tu l'as deviné, je fais partie des gens qui croient (savent) qu'une aile en bon état ne peut casser en vol que si elle est soumise a un effet dynamique (choc entre l'aile et le pilote ou facteur de charge >0 ou <0) trop important.
Si tu pouvais en dire un peu plus sur ce que tu ressens quand tu entends l'aile casser, choc, facteur de charge, brièveté ou au contraire durée...
Cordialement
Jean

Anonyme a dit…

Salut Patrick,

Merci pour le récit. Est-ce que tu m'autorises à le reprendre pour le diffuser sur wikidelta, dans la rubrique sécurité ?

Merci d'avance de ta réponse et à +!

Nicolas

patrick a dit…

Aucun problème si Louis est d'accord,vois avec lui.

A+ Patrick

Anonyme a dit…

Super, comment le contacter ?
à+!

Nico

Anonyme a dit…

Au fait, est-ce que tu souhaites que je mette ton blog dans ma page réservée aux liens ? On pourrait faire un échange de bons procédés ;-) A+ Patrick!
Nico

patrick a dit…

Contact Louis Cros:
louis.31@club-internet.fr

Pour le blog c'est ok,je mets le tien dans Mes liens.
A+ Nico

Patrick